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SAVOIR LIRE & ÉCRIRE LE KHMER.

Un peu d'histoire.

La langue khmère a pour origine le sud de l'Inde. Elle appartient à la langue des Khmers-Mons, descendants du peuple Munda. Qui furent les premiers habitants des terres indiennes avant que de nouvelles civilisations viennent envahir et repousser les autochtones. 

Au début de notre ère, les Khmers-Mons refusèrent de se soumettre aux nouveaux arrivants et préférèrent l’exode plutôt que de perdre leur culture et leurs traditions, dont l’une des routes les conduisit vers le nord-est. Alors, les Munda (ou Khmers-Mons) ont progressivement migré vers la Thaïlande et le Cambodge, actuels, jusqu’à la mer de Chine, intégrant le bas Mékong. Aujourd'hui, on les appelle tout simplement : les Khmers.

Comme la plupart des écritures du Sud-Est asiatique, celle du khmer, apparue au début de notre ère, dérive du vatteluttu et du Sanskrit, deux langues originaires du sud de l'Inde et du Sri Lanka.

Le système d’écriture du khmer est un Alphasyllabaire ( écriture alphasyllabique ) qui a évolué au fil du temps, notamment lorsque le Pâli, lié aux textes bouddhiques, prit une part plus importante dans l'écriture khmère, suite à la décision de Jayavarman VII (vers l'an 1200) d'établir le bouddhisme comme religion nationale. Bien que la foi acceptée comprenait naturellement le symbolisme et les traditions hindous. 
 

Donc, l'hindouisme et le bouddhisme ont coexisté pacifiquement au Cambodge pendant beaucoup d'années ; cela influença l'évolution de la langue khmère, en prenant des mots dérivés du Sanskrit (hindouisme) et du Pâli (bouddhismes) qui furent adaptée aux nécessités de la phonologie khmère.

Le Pâli constitue toujours le socle des textes religieux bouddhiques theravāda en vigueur au Cambodge ; textes utilisés pour les cérémonies et les prières dans les pagodes du royaume. Mais pas seulement, le Pâli a encore une grande influence dans la prononciation des mots khmers. Principalement en imposant des signes diacritiques, afin de changer les propriétés des consonnes dans la langue moderne.

C'est probablement la raison pour laquelle, chaque année, les bonzes du Cambodge vont au Sri Lanka, berceau de la langue Pâli, pour une retraite spirituelle de quelques semaines afin de perfectionner leur maîtrise du Pâli.

Nota : Le Sri Lanka est probablement le berceau de la civilisation Khmère, certains écrits anciens y font référence, d'autres sont plus mitigés. Il faut préciser que cette migration remonte au début du deuxième ou troisième siècle après J.C. Et que les preuves formelles évoluèrent avec le temps...

 

Pourquoi apprendre le khmer ?

Se familiariser avec la langue khmère, même basique, vous sera d’une grande aide au quotidien. Demander des renseignements, marchander, engager la conversation, tout devient plus aisé. Et que dire du respect que vous témoignerez en faisant l’effort de parler la langue nationale ! Les Khmers sauront l’apprécier à sa juste valeur.

 

Pourquoi apprendre à lire, voire à écrire ?

Apprendre à lire et écrire ne doit pas être la première priorité. Ce n'est pas indispensable, puisque les jeunes enfants khmers apprennent à parler avec leurs parents bien avant d'aller à l'école vers l'âge de six ans. Mais, contrairement à ceux qui affirment que l'on peut occulter l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, sans cette connaissance, on se retrouve rapidement face à un mur.

Car les homonymes sont nombreux, beaucoup de prononciations identiques (homophones) et de sens différents, qu'ils soient de même orthographe (homographe) ou non. Donc, il est préférable de commencer les Consonnes et Voyelles normales. Sinon, bon nombre d’explications seront difficilement assimilables. Par ailleurs, sachez que la langue khmère comporte une multitude d’exceptions, ce qui complique l’apprentissage de la lecture et de l'écriture. Mais rassurez-vous, toutes les exceptions entrant dans le langage courant sont expliquées en détail.

Même si écrire la phonétique utilisée, pour transcrire l'écriture khmère, facilite l'apprentissage, cette approche à ses limites. Pour progresser à partir d'un certain niveau, il faut savoir écrire, ou du moins lire les mots khmers, car cela renforce la connaissance de la langue. Cependant, on se doit de commencer par un apprentissage exclusivement oral. Au moins, tant que l'on n'a pas atteint le niveau élémentaire :

Niveaux khmer

Arrivé à la fin du niveau "Débutant", vous avez accumulé suffisamment de mots et d'expressions pour commencer à découvrir l'alphabet khmer. C'est ce que nous allons faire !

 

L’écriture khmère.

L’écriture khmère moderne peut prendre deux formes : une écriture normale, utilisée pour la plupart des textes, et une « écriture ronde », dite "Majuscule", utilisée pour les en-têtes, les titres, certains textes religieux et d’autres cas où certains mots ou phrases doivent être mis en valeur (pour les enseignes, par exemple).

L’écriture khmère se lit de gauche à droite, en partant du haut de la page et se poursuit vers le bas. L’écriture khmère n’utilise pas d’espaces entre les mots individuels ; les espaces sont plutôt utilisés pour indiquer une rupture entre les parties de phrases.

Il existe également des marques uniques pour la ponctuation khmère, comme le signe Sagna khane។ ) qui correspond au point de fin de phrase. Ou bien le signe Sagna khane tïap ( ) qui correspond au point final. Mais l’écriture khmère moderne intègre également plusieurs signes de ponctuation dérivés de la typographie occidentale, comme le point d'exclamation ( ! ) et le point d'interrogation ( ? ).

 

L’Alphasyllabaire khmer.

En Khmer on dit qu’il y a un alphasyllabaire et non un alphabet car les consonnes et les voyelles sont représentés par des symboles ayant déjà un son, une prononciation. Il suffit de combiner les symboles qui représentent les consonnes et les voyelles ainsi que d’autres symboles (pieds de consonne, voyelles indépendantes, signes diacritiques,..) pour obtenir un nouveau son, une syllabe.

Il comprend 33 consonnes normales, 5 consonnes complémentaires, 28 voyelles normales, 12 voyelles indépendantes, 24 signes diacritiques pour l'accentuation et la ponctuation. 

Les consonnes normales ou complémentaires sont réparties en deux groupes :

  • Le groupe "Â" des consonnes légères.
  • Et le groupe "O" des consonnes lourdes.

Ces deux groupes intègrent indifféremment des consonnes dites "soufflées et non-voisées" dont la première syllabe est soufflée plus ou moins fortement, dans ce cas la consonne est notée ph, thkh...

Et des consonnes "non-soufflées et légèrement voisées", notées  p, tk...

 

Qspiration 2

Une voyelle normale a une représentation unique. Elle ne peut pas exister, toute seule, sans être associée à une consonne. Sa prononciation diffère en fonction du groupe d'appartenance de la consonne à laquelle elle est rattachée. Par contre les voyelles indépendantes (ou complètes) 
peuvent exister sans être associées à consonne. Les voyelles indépendantes peuvent être utilisées comme des mots monosyllabiques ou comme les syllabes initiales de mots plus longs.

Les mots khmers ne commencent jamais par des voyelles normales ; ils peuvent cependant commencer par des voyelles indépendantes.

Le placement des voyelles dans leur association aux consonnes peut être surprenant au début ; les voyelles peuvent suivre ou précéder les consonnes, ou elles peuvent se situer au-dessus ou au-dessous, ou une combinaison de, avant, après, au-dessus ou au-dessous, voire autour. Mais cela s'acquiert très vite, pas de soucis.

Les chiffres khmers sont également différents, bien que les chiffres arabes soient utilisés de plus en plus fréquemment.

 

Comment procéder ?

D'abord, lorsque l'on début, il est nécessiare d'apprendre les mots clés de la langue khmère. ICI 

Puis lorsque l'on a atteint le niveau élémentaire (donc maîtriser environ 750 à 1000 mots clés) on se doit d'apprendre, dans l'ordre :

  • les 33 consonnes plus les 5 consonnes complémentaires. ICI
  • les 28 voyelles normales plus les 12 voyelles indépendantes (ou complètes). ICI
  • les 14 signes diacritiques d'accentuation plus les 10 signes diacritiques de ponctuation. ICI
  • les associations des consonnes avec les voyelles et leurs exceptions. ICI
  • les cours d'apprentissage de lecture. ICI
  • enfin, les cours d'apprentissage d'écriture. ICI

ou elles peuvent se situer au-dessus ou au-dessous, ou une combinaison de, avant, après, au-dessus ou au-dessous, voire autour. Mais cela s'acquie

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