Diacritique ៉ Thmègne Kandol  ធ្មេញ កណ្តុរ

Généralités :

Afin de prendre en compte les évolutions de la langue depuis son origine, des compléments issus du Pâli et Sanskrit ont été ajoutés au fil des siècles. Notamment les DIX diacritiques d'accentuation, qui permettent de changer les propriétés d'une consonne et d'en changer le son 

Sagna Woane'na'yœt dô sâmlèng  សញ្ញា វណ្ណយុត្តិ ដូរ សំឡេង - Les signes diacritiques qui changent les sons.

 

Nota : Un diacritique, ou signe diacritique, est un signe accompagnant une consonne ou un graphème (plusieurs consonnes) pour en modifier le sens ou la prononciation.

Les signes diacritiques d'accentuation influencent principalement le son des consonnes, mais il y a des exceptions en fonction des consonnes qui les portent, ou en fonction des voyelles associées à ces consonnes. Ainsi, comprendre les signes diacritiques, c'est découvrir de multiples nuances de sons improbables...

Avant d’étudier l’ensemble des diacritiques d’accentuation, il est préférable que vous ayez appris, compris et retenu les Consonnes et les Voyelles normales, ainsi que les Voyelles complètes. Sinon, bon nombre d’explications seront difficilement assimilables. Par ailleurs, sachez que la langue khmère comporte une multitude d’exceptions, ce qui complique l’apprentissage de la lecture et de l'écriture. Enfin, dès qu’un mot intègre un signe diacritique d’accentuation, vous devez être très vigilant sur la prononciation, car ce mot est soit d’origine Pāli, soit d’origine Sanskrit, avec des sonorités particulières.

Les phonétiques suivantes « srrä » et « thïeung » sont utilisées pour épeler les mots, lorsque ceux-ci possèdent des voyelles ou des consonnes souscrites.

La phonétique « srrä » correspond à ស្រៈ soit le mot « voyelle », dans la langue khmère. Ce mot est l’abréviation de ស្រៈនិស្ស័យ Srrä Ni’saye qui signifie : « Voyelles normales ».

 

La phonétique « thïeung » correspond à ជើង soit le mot « pied», dans la langue khmèreCe mot est l’abréviation de ជើង ព្យញ្ជនៈ Thïeung pyougne'tèrnèr qui signifie : « Pied de consonne » (que l'on appelle également consonne souscrite).

 

Explication du signe ៉ Thmègne Kandol :

Remarques & Exemples

Thmègne Kandol  ធ្មេញ កណ្តុរ (dents de souris) ou  មូសិកទន្ត Mou’sè’ka’toane en Pâli.

Ce signe transforme certaines consonnes du groupe « », en consonnes du groupe « Â »

 G’no,  Nïo/Gno, ន៉ No ,ម Mo Yo Rro Lo, et   Wo. 

Lorsqu’ellles sont surmontée du Thmègne Kandol elles sont annotées : ង៉ញ៉ន៉ម៉យ៉រ៉ល៉វ៉.
Leurs sons deviennent : ង៉
G’nâ, ញ៉ Nïâ/Gnâ, ន៉ ម៉ យ៉ ,  រ៉ Rrâ, ល៉ , វ៉ .

 

Rappel 1 : traduire la consonne   par Ngo est une aberration de la translittération latine.

Translittération faite par les Annamites, lors des premières transcriptions de l'alphabet khmer en latin. Si le son N'go existe en vietnamien, il n'y a aucun son qui correspond à cela dans la langue khmère.

C'est la raison pour laquelle, j'indique que la voyelle se prononce G'no, ou ង៉ G’nâ, lorsqu'elle se situe en début de mot. Par contre, elle sert de terminaison en "ng" lorsqu'elle se situe en fin de mot. 

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Ex : Dans le mot ម៉ោង qui correspond à « heure » et se prononce Maong.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  + ោ ) = ម៉ោង. 

Soit (Mo + Thmègne kandol srrä ao + Ng), se prononce Maong. 

Puisque la consonne "Mo" du groupe "O" a changé de groupe pour devenir ម៉ "" du groupe "Â"; et porte ainsi la voyelle ោ "ao

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Ex : Dans le mot  ញ៉ាំ  qui correspond à « manger » et se prononce Nïam.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( + + = ញ៉ាំ. 

Soit (Nïo + Thmègne kandol srrä am), se prononce Nïam. 

Puisque la consonne  "Nïo" du groupe "O" a changé de groupe pour devenir យ៉ "Nïâ" du groupe "Â"; et porte ainsi la voyelle  "am

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Ex 3 : Dans le mot  ស៊ីញ៉េ qui correspond à « signer » (dérivé du Français) et se prononce Signè. 

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +   +  +  + ), = ស៊ីញ៉េ  

soit :  + Trèye sap + srrä " i " + Gno + Thmègne kandol + srrä " è " =  se prononce "Signè".

Dans cet exemple, la consonne ញ៉ Gnâ + la voyelle " è " se prononce "gnè".

 

Rappel : lorsqu’une voyelle et un signe diacritique ne peuvent cohabiter au-dessus d’une consonne, il existe un signe de remplacement (sorte de virgule) qui se substitue au signe diacritique et se loge sous la consonne porteuse. C’est le cas dans les mots ញ៉ាំ (Nïam) et ស៊ីញ៉េ (Signè) :

Exemple 1 : dans le mot ញ៉ាំ "Nïam" le signe diacritique  associé à la consonne s'est transformé en virgule afin d’accueillir la voyelle   "am".

Exemple 2 : dans le mot ស៊ីញ៉េ "Signè"  le signe diacritique  Trrèye sap associé à la consonne , de la première syllabe, s'est transformé en virgule  afin d’accueillir la voyelle  " i ". Mais le signe Thmègne kandol, quant à lui, reste bien visible. (voir les explications concernant le  Trrèye sap ICI.

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Une exception : placé au-dessus de la consonne "" (), le diacritique  Thmègne kandol la transforme en ប៉ "", mais ne change pas de groupe.

 

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