Les consonnes, au nombre de 33(que je qualifierais de normales) auxquelles ont été ajoutées 6 consonnes complémentaires (pour répondre aux exigences de la langue moderne), sont réparties en deux groupes :
Les 15 consonnes du groupe "Â" (១៥ ព្យញ្ជនៈ ពួក អ - Dâp prram pyougne'tèrnèr pour "Â")
Les 18 consonnes du groupe "O" (១៨ ព្យញ្ជនៈ ពួក អ - Dâp prram bèye pyougne'tèrnèr pour "O").
Ces deux groupes intègrent indifféremment des consonnes dites "soufflées et non-voisées", dont la première syllabe est soufflée plus ou moins fortement, dans ce cas la consonne est notée ph, th, kh, ou phh, thh, khh.., la présence du h indique que la consonne doit être soufflée, et deux hh indiquent que la consonne doit être encore plus soufflée.
Et des consonnes "non-soufflées et légèrement voisées", qui sont notées p, t, k...
À deux exceptions près, toutes les consonnes possèdent une forme réduite souscrite appelée en khmer : "Thïeung Pyougne’tèrnèr" ជើង ព្យញ្ជនៈ.
La forme réduite d'une consonne est généralement une version plus petite et simplifiée du caractère, mais dans quelques cas elle est complètement différente. Elle s'emploie en association avec une consonne porteuse en dessous de laquelle elle est tracée ; plusieurs formes réduites comportent cependant, dans leur tracé, un élément remontant à la même hauteur que la consonne porteuse, à sa droite ou à sa gauche dans le cas, par exemple, de la consonne រ (Rro) et son pied ្រ comme dans l'association ប + ្រ = ប្រ se prononce Prrâ.
À une consonne on peut associer une consonne souscrite, rarement deux. Une telle association de graphèmes consonantiques dans un même mot doit respecter les règles suivantes :
les consonnes sont prononcées consécutivement dans l'ordre:consonneporteuse+consonnesouscrite1 + consonne souscrite2, sans phonème vocalique entre elles.
Les consonnes souscrites apparaissant en fin de certain mots, pour des raisons d'origines (Pâli, Sanskrit), sont muettes ; elles peuvent cependant se prononcer dans les mots composés de plusieurs syllabes.
De plus, il est important de connaître les trois règles qui régissent l’association des voyelles avec les consonnes. Cela permet d’éviter certaines confusions.
Première règle :
Les voyelles et les consonnes khmères sont indissociables. Une voyelle ne peut exister seule, elle a besoin du support d'une consonne.
Deuxième règle :
Les consonnes se répartissent en deux groupes : « Groupe  » et « Groupe O » ; et la prononciation des voyelles suivent cette répartition.
Troisième règle :
Une consonne n’a, généralement, qu’une seule voyelle ; mais il y a des exceptions (voir les consonnes qui changent de groupe : ICI).
Quatrième règle :
Certaines consonnes changent de transcription lorsqu'elles sont couplées avec une autre consonne. Cette particularité fut introduite au début du vingtième siècle pour satisfaire le besoin de prononcer des mots occidentaux (voir les consonnes complémentaires : ICI ).
Liens vers les consonnes Groupe "Â" & Groupe "O" :