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Dix signes diacritiques d'accentuation.

Généralités :

Afin de prendre en compte les évolutions de la langue depuis son origine, des compléments issus du Pâli et Sanskrit ont été ajoutés au fil des siècles. Notamment les DIX diacritiques d'accentuation, qui permettent de changer les propriétés d'une consonne et d'en changer le son 

Sagna Woane'na'yœt dô sâmlèng  សញ្ញា វណ្ណយុត្តិ ដូរ សំឡេង - Les signes diacritiques qui changent les sons.

 

Nota : Un diacritique, ou signe diacritique, est un signe accompagnant une consonne ou un graphème (plusieurs consonnes) pour en modifier le sens ou la prononciation.

Les signes diacritiques d'accentuation influencent principalement le son des consonnes, mais il y a des exceptions en fonction des consonnes qui les portent, ou en fonction des voyelles associées à ces consonnes. Ainsi, comprendre les signes diacritiques, c'est découvrir de multiples nuances de sons improbables...

Avant d’étudier l’ensemble des diacritiques d’accentuation, il est préférable que vous ayez appris, compris et retenu les Consonnes et les Voyelles normales, ainsi que les Voyelles complètes. Sinon, bon nombre d’explications seront difficilement assimilables. Par ailleurs, sachez que la langue khmère comporte une multitude d’exceptions, ce qui complique l’apprentissage de la lecture et de l'écriture. Enfin, dès qu’un mot intègre un signe diacritique d’accentuation, vous devez être très vigilant sur la prononciation, car ce mot est soit d’origine Pāli, soit d’origine Sanskrit, avec des sonorités particulières.

Les phonétiques suivantes « srrä » et « thïeung » sont utilisées pour épeler les mots, lorsque ceux-ci possèdent des voyelles ou des consonnes souscrites.

La phonétique « srrä » correspond à ស្រៈ soit le mot « voyelle », dans la langue khmère. Ce mot est l’abréviation de ស្រៈនិស្ស័យ Srrä Ni’saye qui signifie : « Voyelles normales ».

 

La phonétique « thïeung » correspond à ជើង soit le mot « pied», dans la langue khmèreCe mot est l’abréviation de ជើង ព្យញ្ជនៈ Thïeung pyougne'tèrnèr qui signifie : « Pied de consonne » (que l'on appelle également consonne souscrite).

 

 

Explication du signe ៏ Ä’sada :

Remarques & Exemples

Ä’sada  អស្ដារ (origine Pâli).

Ce signe ne modifie pas la prononciation, mais permet de différencier les homonymes liés aux consonnes ក Kâ versus ក៏ Kâ. Et Dâ versus ដ៏

Ces couples de mots sont des homonymes, ou homiphone puisqu'ils ont strictement le même son.

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Exemples avec 
  & ក៏ Kâ :

Ex : = le cou. 

កវែង Kâ Wèng = long cou.

Ces mots se construisent de la façon suivante : ( + វ + ែ ) = កវែង

Soit ( + Wo + srrä è + G'no ) se prononce Kâ Wèng.

Nota : dans le mot Wèng វែង la consonne G'no ង sert de terminaison en "ng" d'où sa transcription, parfois proposée, en Ngo.

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Ex : ក៏ = aussi / donc.

ក៏មាន Kâ Mirne = il y a aussi.

Ces mots se construisent de la façon suivante : ( + ៏ +   ) = ក៏មាន

Soit ( + Assada + Mo + srrä ir + No ) se prononce Kâ Mirne.

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Exemples avec  & ដ៏ Dâ :

Ex : = embarcadère.

ដ ឆ្លង ទន្លេ Dâ Tchlang tonelé = embarcadère pour traverser le fleuve.

Ces mots se construisent de la façon suivante ( + ឆ   ្ល  +  ន   ្ល+) = ដ ឆ្លង ទន្លេ


Soit ( + Tchâ + thïeung Lo + G'no + To + No  thïeung Lo srrä é) se prononce Dâ Tchlang tonelé.

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Ex : ដ សាឡាង Dâ Salaing = embarcadère pour ferry.

Ces mots se construisent de la façon suivante ( + ស ា  ា ) = ដ សាឡាង


Soit ( +  + srrä +  + srrä + G'no) se prononce Dâ Salaing.

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Ex : ដ៏ = qui, que , quoi.

ដ៏ មាន Dâ Mirne = qui est riche (celui qui a).

Ces mots se construisent de la façon suivante ( + ៏  +  ) = ដ៏ មាន. 


Soit ( + AssadaMo + srrä ir No) se prononce Dâ Mirne.

Explication du signe ៎ Sagna thïeung kaêk (signe pied du corbeau) :

Remarques & Exemples

Sagna thïeung kaêk សញ្ញា ជើងក្អែក (signe pied du corbeau) ou Kakabat កាកបាទ (Pâli). 

Ce signe indique que le son de la syllabe doit être plus long. Mais il n’y a que quelques mots qui l'intègrent.

Ex : នែ៎ ! se prononce Nê : = eh ! (Interjection).

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  +  ) = នែ៎

Soit (No + srrä ê Thïeung kaêk) se prononce Nê.

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Ex : ណា៎ ! se prononce Na ! : = exclamation ! (pour adoucir un ordre et le rendre poli).

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  + ) = ណា៎.

Soit ( + srrä Thïeung kaêk) se prononce Na.

 

Par exemple : ប្រយ័ត្ន ផង ណា៎ ! se prononce Prrâ'yät phang Na ! : = soyez prudents !

 

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Ex : ចា៎ះ se prononce a  = oui (pour les femmes).

Ce mot se construit de la façon suivante : (ច +  +  +  ) = ចា៎ះ.

Soit (Tïâ + srrä Thïeung kaêk + srrä ä') se prononce a.

Nota :  la voyelle ះ se dit srrä ä, ou bien Rrèr mouk. Car c'est à la fois une voyelle et un signe diacritique qui a pour objectif de raccourcir les sons. Dans ce cas, cela donne un son moyennement long. Bref, c'est un cas exceptionnel !

C'est la raison pour laquelle ce mot s'est progressivement modernisé, en se transformant en ចាស, se prononce également a. La consonne  () allongeant le son.

Explication du signe ៊ Trrèye sap :

Remarques & Exemples

Trrèye sap  ត្រី ស័ព្ទ (origine Pâli).

Ce signe transforme certaines consonnes du groupe “” en consonnes du groupe “O”.

Les consonnes :  , , , et Â.

Lorsqu’elles sont surmontée du Trrèye sap elles sont annotées :  
ប៊, ស៊, ហ៊, អ៊.

Elles changent de groupe et leurs sons deviennent : ប៊ Bo, ស៊ So, ហ៊ Hoet អ៊ O.

Exemple avec le mot : manger ស៊ី (Si).
Ce mot se construit de la façon suivante : 
(ស +
+ ី ) = ស៊ី.

Soit (+ Trèye sap + srrä i) se prononce Si.

Nota : Dans cet exemple, la voyelle est associée au groupe « O », et se prononce (srrä i) puisque la consonne () à changer de groupe ; et est devenue ស៊ (So).

Rappel : lorsqu’une voyelle et un signe diacritique ne peuvent cohabiter au-dessus d’une consonne, il existe un signe de remplacement (sorte de virgule) qui se substitue au signe diacritique et se loge sous la consonne porteuse. C’est le cas dans le mot ស៊ី (Si).

Explication du signe ៌ Rro’bate :

Remarques & Exemples

Rro’bate  របាទ (origine Pâli).

Règles principales :

Placé au-dessus d'une consonne, quelle qu'elle soit, ce signe force sa prononciation en allongeant le son en « a ».

Ex : ពណ៌ Poa = couleur

Ce mot se construit de la façon suivante : ( + + ) = ពណ៌.

Soit (Po + + Rro’bate), se prononce Poa, puisque l’association +  forme le son « a » long.

Mais attention : si le signe diacritique ៌ Rro’bate est associé sur une consonne qui est elle-même succède une consonne suportant une voyelle, alors la consonne porteuse du Rro’bate ne se prononce pas. Exemple avec le mot កាណ៌ Ka qui correspond au mot "oreille" pour le roi.

Ce mot se construit de la façon suivante : (ក   +  ) = កាណ៌

Soit ( + srrä a +  + Rro’bate), se prononce Ka. (dans ce cas, la consonne porteuse du signe ៌ Rro’bate ne se prononce pas puisque le couple  ( +  ) succède à une consonne supportant une voyelle (ក  ).

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Ex : វប្បធម៌ Woappathôa = culture. (mot d'origine Pāli).

Ce mot se construit de la façon suivante : (+ + ្ប + + + ) = វប្បធម៌,

Soit (Wo + + thïeung  + Tho + Mo + Rro’bate), se prononce Woap'pathôa.
Les deux premières syllabes correspondent à (
+ + ្ប), Woap + Pa = Woappa). 

Complété par ( + + ) Tho + a = thôa puisque l’association +  forme le son « a » long.

Nota : ce mot d'origine Pāli comporte plusieurs particularités. La première est que la consonne Wo prend le son Woa lorsqu'elle est suivi de deux consonnes pour former une seconde syllabe. La seconde est que la consonne  () associée à la consonne souscrite  ្ប prend le son P'Pa. Ce qui donne le son Woap'pa lorsque ces trois consonnes sont imbriquées (+ + ្ប).

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Mais il y a des exceptions, lorsqu'il allonge le son de la dernière syllabe, comme dans les mots  suivants :

Ex  : បូព៌ា pir = Est.

Ce mot se construit de la façon suivante : (+ + + + ) = បូព៌ា ,

Soit (+ srrä ô + Po + Rro’bate + srrä ïr).

Et correspond ( + voyelle ô = ). Complété par (Po + Rro’bate + srrä ïr = Pïr).
La voyelle
ïr prédomine sur le son. Et le Rro’bate allonge le son.

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Ex 3 : ឋានសួគ៌ Thhane’sour = paradis.

Ce mot est construit de la façon suivante : (ឋ ា ន ស ួ គ + ) = ឋានសួគ៌ ,

Soit (Thhâ + srrä a + No +  + srrä our + Ko Rro’bate) se prononce Thhane’sour.

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Enfin, et dernier exemple, il remplace vraiment la consonne «  » en donnant le son « Rrä », comme dans le cas particulier suivant :

Ex 4 : ពេញ ​បូណ៌មី Pégne Bô’rrä’mèye = Pleine lune.

Ces deux mots sont construits de la façon suivante : (ព + េ ) = ពេញ,

Soit (Po + srrä é + Nïose prononce Pégne.

Complété par (ប + ូ + ណ + ៌ + ម + ីបូណ៌មី.

Soit ( + srrä ô + Nâ Rro’bate Mo + srrä èyese prononce Bô’rrä’mèye, puisque l'association de (ណ + ៌) correspond au son « Rrä ».

Nota : c'est l'un des rares mots qui a cette particularité, mais qu'il faut connaitre car la pleine lune revient tous les 29 jours et des poussières et rythme notre calendrier khmer.

Explication du signe ះ Rrèr mouk :

Remarques & Exemples

Rrèr mouk  រះ មុខ (origine Sanskrit)

Le Rrèr mouk est un signe de l'écriture Sanskrit, qui a plusieurs fonctions.

1) Il permet de constituer des voyelles « courtes » utilisées dans les mots d’origine Pāli ou Sanskrit,   telles que :   = voyelle (ä’) liée au groupe  /  voyelle (èr’) liée au groupe O), suivies d'exemples.

 (ä’/èr’), ខ្លះ Khlä' = certains / ផ្ទះ Phtèr' = maison.

 (è’/i’),  ត្រិះរិះ Trè’rri' = penser (un seul mot avec les deux sons, première syllabe groupe Â, seconde groupe O).

 (o’/ou’), ចុះ Tïo' = descendre / ពុះ Pou' = bouillir.

 (è’ / i’ é’), ផេះ Phè’ = cendre / នេះ Ni’ = ici. រទេះ Rroté' = charrette.

(â’ / ou'e), ស្មោះ Smâ' = sincère / ឈ្មោះ Tchmou'e = nom.

Nota : il y a deux cas exceptionnels pour le groupement de voyelles .

Le premier avec la consonne ណ Nâ qui donne le son "au" comme dans le mot ប៉ុណ្ណោះ Pone'nau = seulement.


Le second avec la consonne  No qui donne le son "ou'" comme dans le mot នោះ Nou’ = là.

 (œ’/eu’), ចង្កឹះ Tïang'kœ = baguettes pour manger / គ្រឹះ Krreu = fondations

 (a’/e’),  xxxxxx   / យើះ Yœ = va-t’en.

 (ê’/è’),  កែះ Kê' = bouc sauvage / ជែះ Thïè' = frapper ou couper en égratignant.

2) Il influence la prononciation des consonnes auxquelles il est associé.  

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Autres exemples pour le groupe « Â », Rrèr mouk donne différents sont en fonction de la voyelle qui lui est associée.

Exemple : Rrèr mouk seul = ខ្លះ Khlä' = certains/certaines, quelques-uns...

Ce mot se construit de la façon suivante : (+  ្ល + ) = ខ្លះ
Soit (
Khâ + thïeung Lo + Rrèr moukse prononce Khlä'.

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Exemple : Rrèr mouk associé avec la voyelle ao = ស្មោះ Smâ' = sincère. 

Ce mot se construit de la façon suivante : (  ្ម + + ) = ស្មោះ

Soit ( + thïeung Mo + srrä ao + Rrèr moukse prononce Smâ'.

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Exemple : Rrèr mouk associé avec la voyelle ao = ដូច្នោះ Doït Tchnâ' = comme cela...

Ce mot se construit de la façon suivante : (ដ +   ច) =  ដូចsoit (Dâ + srrä ô + Tïâse prononce Doït.

Complété par ( +  ្ន+ + ) = ច្នោះsoit (â + thïeung No + srrä ao + Rrèr moukse prononce Tchnâ'.

Exception : Rrèr mouk associé avec la voyelle ao et la consonne ណ comme dans le mot ប៉ុណ្ណោះ Pone'nau' = seulement.

Ce mot est construit de la façon suivante : (+ +  ណ +    ្ណ+ ោ ) =  ប៉ុណ្ណោះ.

Soit (Bâ + Thmègne kandol srrä o' + + thïeung Nâ + srrä ao Rrèr moukse prononce Pone'nau

La voyelle   associée avec srrä ao + Rrèr mouk donne le son "ao'", c'est l'un des deux cas exceptionnels évoqués ci-dessus.

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Autres exemples et explications pour le groupe « », avec un Rrèr mouk qui donne différents sont en fonction de la voyelle qui lui est associée, exemples avec les son "èr" , "ou’e" et "ou’".

Ex : Rrèr mouk seul son en "èr ផ្ទះ Phtèr' = maison.

Ce mot se construit de la façon suivante : (+  ្ទ + ) = ផ្ទះ. 

Soit (Phâ + thïeung To + Rrèr mouk)se prononce Phtèr'

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Ex : Rrèr mouk associé avec la voyelle au = ឈ្មោះ Tchmou’e = nom.

Ce mot se construit de la façon suivante : (+  ្ម + + ) = ឈ្មោះ.

Soit (Tchho + thïeung Mo + srrä au + Rrèr mouk) se prononce Tchmou’e.

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Ex : Rrèr mouk associé avec la voyelle au =  នោះ Nou’ = là.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( + + ) = នោះ.

Soit (No + srrä au + Rrèr mouk) se prononce Nou’.

C'est la seule exception du groupe "O", la voyelle  No associée avec srrä au + Rrèr mouk donne le son "ou'" bref, c'est l'un des deux cas exceptionnels évoqués ci-dessus.

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Ex 4 : ស្ទះលូ Stèr'lou = engorgement. (Tuyau, conduite d'eau bouchée).

La syllabe Stèr' se construit de la façon suivante : ( ្ទ + ) = ស្ទះ

Soit (+ thïeung To + Rrèr moukse prononce Stèr'

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Ex : ស្ទះ ចរាចរណ៍ Stèr'  Tïärratïâ = embouteillage. (Circulation routière bouchée).

Le mot Tïärratïâ ចរាចរណ៍ qui correspond à la circulation routière, se construit de la façon suivante : ( +  + ា +  +  +  + ៍ ) = ចរាចរណ៍. 

Soit (Tïâ + Rro + srrä a + Tïâ + Rro  + Padèsète) se prononce Tïärratïâ.

Nota 1 : la première syllabe, constitué de la consonne ច, se prononce Tïä (et non Tïâ) lorsque cette consonne est en début de mot. C'est une exception, car c'est un mot d'origine Pāli.

Nota 2 : la dernière syllabe constitué de  +  se prononce Tïâ, la consonne រ Rro allonge le son de tïâ. Tandis que la consonne ណ surmontée du signe diacritique ៍ Padèsète ne se prononce pas, (voir explications précédentes pour ce signe). 

 

Explication du signe ័ Sain'yo ស័ង-យោគ :

 

Remarques & Exemples

Saing'yo សំយោគ / ស័ង-យោគ / (origine Pâli et Sanskrit).

Pour le groupe « Â ». Lorsque ce signe est au-dessus il accentue le son dans les aigus, et donne généralement un son entre « » et « ä ».
Ou bien un son « 
eu » lorsque ce signe est suivi de la consonne «  » (Rro).

Ou encore, le son « aye » lorsque ce signe est suivi de la consonne «  » (Yo).

Enfin, un son « aing » lorsqu’il est suivi de la consonne (G'no),
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Et pour toutes les consonnes du groupe « », ce signe donne un son proche de « oa »

Ou bien, le son « èye » lorsque ce signe est suivi de la consonne «  » (Yo).

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Exemple avec le groupe « Â » :  son en « ä ».

Ex : ប្រយ័ត្ន ! Prrâyät ! = attention ! (Son aigu, en « ä »).


Ce mot se construit de la façon suivante : (ប ្រ  យ  ត +  ្ន ) =  ប្រយ័ត្ន. 

Soit (+ thïeung Rro Yo + Saing'yo Tâ + thïeung No) se prononce Prrâyät.

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Exemples avec le groupe « Â » :  son en « aye »(lorsque la consonne «  » (Yo) suit le saing’yo).

Ex : អាល័យ A’laye = aimer tendrement.

Ce mot se construit de la façon suivante : អាល័យ A’laye (អ ា ល  យ ) =  អាល័យ.

Soit ( + srrä + L+ Saing'yo Yo) se prononce A’laye.

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Ex : អនាម័យ A’namaye = hygiène

Ce mot se construit de la façon suivante : (អ  + ា +    យ ) =  អនាម័យ.

Soit ( + N+  srrä + Mo + Saing'yo Yo) se prononce A’namaye.

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Exemple avec le groupe « Â » :  son en « eur ».

Ex 3 : ផ្លែប័រ Phlaè Beur = l’avocat. (lorsque la consonne «  » (Rro) suit le sain’yo , le son se transforme en eur).

Ce mot se construit de la façon suivante : (ផ +  ្ល + ែ ប   ) =  ផ្លែប័រ. 

Soit (Phâ + thïeung Lo + srrä aê +   Saing'yo Rro ) se prononce Phlaè Beur.

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Exemple avec le groupe « Â » :  son en « aing » lorsque le Saing'yo est suivi de la consonne .

Ex : នំបុ័ង Nôm' paing = le pain. (lorsque la consonne «  » (G'no) suit le Saing’yo , le son se transforme en aing).

Ce mot se construit de la façon suivante : = ( +  +  + + + ) = នំបុ័ង.

Soit (No + srrä ôm +   Thmèng kandol Saing'yo G'no ) se prononce Nôm’ Paing.

Ce mot est intéressant puisqu'il intègre deux signes diacritiques le Saing’yo , et Thmègne kandol ៉.

Nota 1 : ( + ) = ប៉ = . Le Thmègne kandol transforme la consonne  () en ប៉ = Pâ.

Nota 2 : ( + ៉ + )Pa.  En ajoutant le Saing'yo ័ cela force le son en = Pa.

Nota 3 : ( + + + ) = Paing.  Et l'ajout de la consonne ង G'no change le son en "paing".

Nota 4 : deux signes diacritiques ne peuvent cohabiter au-dessus de la consonne () c'est la raison pour laquelle le premier signe diacritique Thmègne kandol  s'est transformé en une sorte de virgule positionnée sous la consonne បុ afin d'accueillir le second diacritique Saing'yo ័ soit បុ័.

Voir les explications du signe diacritique Thmègne kandol  ci-après.

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Exemple complémentaire avec le mot ត្រីកោណសម័ង្ស Trèye kaone sa'maing = triangle équilatéral.

Ce mot se construit de la façon suivante : (+ ្រ + ី ++ ោ + ណ + ស ++ ័ ++ ្ស) =  ត្រីកោណសម័ង្ស.

Soit (Tâ + thïeung Rro + srrä èye  srrä ao + Nâ + + Mo + Saing'yo G'no + thïeung ) se prononce Trèye kaone sa'maing.

Nota : le mot Sa"maing n'existe pas en temps que tel, il doit être obligatoirement associé aux mots Trèye kaone qui correspondent à triangle (littéralement, trois côtés).
 

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Exemples avec le groupe « » :  « oa ».

Ex : អាក់គ័រដេអុង A’koa’déong = accordéon.


Ce mot se construit de la façon suivante :(អ + ា  + ក + ់ + គ + ័ + រ + ដ +េ + អ +ុ + ង)អាក់គ័រដេអុង

Soit ( + srrä a + + Bantä + Ko + saing'yo + Rro + + srrä é + srrä o' + G'no) se prononce A’koa’déong.

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Ex : សម្ព័ន្ធ Sâm’poane = alliance.

Ce mot se construit de la façon suivante : (ស + ម +  ្ព + ័  + ន +  ្ធ សម្ព័ន្ធ

Soit (Mo + thïeung Po saing'yo No thïeung Tho) se prononce Sâm’poane.

Nota : la consonne souscrite   ្ធ (Tho) ne se prononce pas elle donne une légère terminaiseon en "e".

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Exemples avec le groupe « » :  « èye »(lorsque la consonne «  » (Yo) suit le saing’yo , le son se transforme en èye).

Ex 1 : វ័យ Wèye = âge.

Ce mot se construit de la façon suivante : (វ + ័ + យ)វ័យ

Soit (Wo saing'yo Yo) se prononce Wèye.

Explication du signe ៉ Thmègne Kandol :

Remarques & Exemples

Thmègne Kandol  ធ្មេញ កណ្តុរ (dents de souris) ou  មូសិកទន្ត Mou’sè’ka’toane en Pâli.

Ce signe transforme certaines consonnes du groupe « », en consonnes du groupe « Â »

 G’no,  Nïo/Gno, ន៉ No ,ម Mo Yo Rro Lo, et   Wo. 

Lorsqu’ellles sont surmontée du Thmègne Kandol elles sont annotées : ង៉ញ៉ន៉ម៉យ៉រ៉ល៉វ៉.
Leurs sons deviennent : ង៉
G’nâ, ញ៉ Nïâ/Gnâ, ន៉ ម៉ យ៉ ,  រ៉ Rrâ, ល៉ , វ៉ .

 

Rappel 1 : traduire la consonne   par Ngo est une aberration de la translittération latine.

Translittération faite par les Annamites, lors des premières transcriptions de l'alphabet khmer en latin. Si le son N'go existe en vietnamien, il n'y a aucun son qui correspond à cela dans la langue khmère.

C'est la raison pour laquelle, j'indique que la voyelle se prononce G'no, ou ង៉ G’nâ, lorsqu'elle se situe en début de mot. Par contre, elle sert de terminaison en "ng" lorsqu'elle se situe en fin de mot. 

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Ex : Dans le mot ម៉ោង qui correspond à « heure » et se prononce Maong.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  + ោ ) = ម៉ោង. 

Soit (Mo + Thmègne kandol srrä ao + Ng), se prononce Maong. 

Puisque la consonne "Mo" du groupe "O" a changé de groupe pour devenir ម៉ "" du groupe "Â"; et porte ainsi la voyelle ោ "ao

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Ex : Dans le mot  ញ៉ាំ  qui correspond à « manger » et se prononce Nïam.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( + + = ញ៉ាំ. 

Soit (Nïo + Thmègne kandol srrä am), se prononce Nïam. 

Puisque la consonne  "Nïo" du groupe "O" a changé de groupe pour devenir យ៉ "Nïâ" du groupe "Â"; et porte ainsi la voyelle  "am

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Ex 3 : Dans le mot  ស៊ីញ៉េ qui correspond à « signer » (dérivé du Français) et se prononce Signè. 

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +   +  +  + ), = ស៊ីញ៉េ  

soit :  + Trèye sap + srrä " i " + Gno + Thmègne kandol + srrä " è " =  se prononce "Signè".

Dans cet exemple, la consonne ញ៉ Gnâ + la voyelle " è " se prononce "gnè".

 

Rappel : lorsqu’une voyelle et un signe diacritique ne peuvent cohabiter au-dessus d’une consonne, il existe un signe de remplacement (sorte de virgule) qui se substitue au signe diacritique et se loge sous la consonne porteuse. C’est le cas dans les mots ញ៉ាំ (Nïam) et ស៊ីញ៉េ (Signè) :

Exemple 1 : dans le mot ញ៉ាំ "Nïam" le signe diacritique  associé à la consonne s'est transformé en virgule afin d’accueillir la voyelle   "am".

Exemple 2 : dans le mot ស៊ីញ៉េ "Signè"  le signe diacritique  Trrèye sap associé à la consonne , de la première syllabe, s'est transformé en virgule  afin d’accueillir la voyelle  " i ". Mais le signe Thmègne kandol, quant à lui, reste bien visible. (voir les explications concernant le  Trrèye sap ICI.

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Une exception : placé au-dessus de la consonne "" (), le diacritique  Thmègne kandol la transforme en ប៉ "", mais ne change pas de groupe.

 

Explication du signe ់ Bantä :

Remarques & Exemples

Bantä បន្តក់ (origine Pâli)

Placé au-dessus de la consonne finale, ce signe accentue et raccourcit le son de la syllabe qui lui est associée.
Mais selon les consonnes qui le supporte, et la voyelle qui précède ce signe, il peut transformer les sons en « 
oa » ou « èr » pour le groupe « » (voir les exemples).

Exemples pour le Groupe « Â » :

Ex : របស់ Rrobâ' = de, à soi, ma, mon…

Ce mot se construit de la façon suivante : (រ + ប + ស + ់)របស់.

Soit (Rro + + + Bantä ) se prononce Rrobâ' 

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Ex : ដល់ Dâl' = à, jusqu’à… 

Ce mot est construit de la façon suivante :  ( + ់)ដល់.

Soit (Dâ + Lo + Bantä ) se prononce Dâl'. 

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Ex : ថ្នាក់ Thnä’ = classe, niveau de classe… 

Ce mot se construit de la façon suivante : (ថ +  ្ន  + ា ក + ់)ថ្នាក់.

Soit (Thâ + thïeung No + srrä a + Kâ + Bantä ) se prononce Thnä’. 

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Ex : ឆ្លាក់ Tchlä’ = graver.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +   ្ល + ា + ក + ់)ឆ្លាក់.

Soit (Tchâ + thïeung Lo + srrä a + + Bantä ) se prononce Tchlä’. 

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Exemples pour le Groupe « » son en « oa » : (Ici, comme dans les exemples suivants le signe Bantâ’ ់ transforme le son « ា » (ir) en son « oa »).

Ex : ទាល់ Toal = démuni, sans le signe Bantä ់ le mot ទាល se prononcerait Tirle.

Ce mot se construit de la façon suivante : (ទ + ា + ល + ់) = ទាល់.

 

Soit (To + srrä ir + Lo + Bantä ) se prononce Toal

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Ex : រាប់ Rroap = compter, sans le signe Bantä ់ le mot រាប se prononcerait Rrirp.

Ex : គាត់ Koat = lui, sans le signe Bantä ់ le mot គាត se prononcerait Kirp.

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Exemples pour le Groupe « O » son en « èr » : (Ici Bantä ់ raccourcit le son de la syllabe, et donne le son « èr » lorsque la voyelle (ir) est suivie par la consonne surmonté du signe ់ = ក់).

Ex : លាក់ Lèr’ = cacher quelque chose, sans le signe Bantä ់  le mot លាក se prononcerait LIr.

Ex : ធ្លាក់ Thlèr’ = tomber, sans le signe Bantä ់  le mot ធ្លាក se prononcerait ThIr.

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Ex : រាក់ទាក់ Rrèr’tèr’ = accueillant, amical… (Ici Bantä  raccourcit le son de la syllabe, et donne le son « èr » lorsque la voyelle «  » ir précède la consonne + ).

Ce mot se construit de la façon suivante : ( + ា +  + ់ ទ + ា +  + ់)រាក់ទាក់.

Soit (Rro + srrä ir +  + Bantä To + srrä ir +  + Bantä ) se prononce Rrèr’tèr’. 

Explication du signe ៍ Pä'dè'sète :

Remarques & Exemples

Pä'dè'sète បដិសេធ  / Toane dèr khirt ទណ្ឌឃាត  (Pâli).

Ce signe, placé au-dessus d'une consonne, la rend muette.

Ex : Dans le mot ឧទាហរណ៍ qui correspond à « Exemple » et se prononce Ou’tir’hâ, la dernière consonne ណ៍ () surmontée du Pä'dè'sète, ne se prononce pas.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  + ា ហ   ) = ឧទាហរណ៍. 

Soit (ou' pégnetour + To + srrä ir +  + Rro +  Pä'dè'sète), se prononce Ou’tir’hâ, puisque l’association (ហ   )  forme le son « hâ ».

Nota : pégnetour ou srrä pégnetour ស្រៈ ពេញតួ = voyelle complète. / srrä  ស្រៈ = voyelle normale.

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Ex : Dans le mot « ciment » ស៊ីម៉ងត៍ qui se prononce Si’mang, la dernière consonne ត៍ () surmontée du Pä'dè'sète, ne se prononce pas. Car cette consonne a été ajoutée pour suivre l'écriture française, dont le mot khmer est dérivé.

Ce mot se construit de la façon suivante : (+ + +  +    ) = ស៊ីម៉ងត៍.

Soit ( Trrèye sap + srrä i +  Thmège kandol + G'no + Tâ Pä'dè'sète), se prononce Si’mang, puisque l’association    ne se prononce pas.

Ce mot est intéressant puis qu'il intègre trois signes diacritiques :  Trrèye sap. ៉ Thmège kandol. Et  Pä'dè'sète. 

Explication du signe ៈ Tïot pi (deux points) :

Remarques & Exemples

Tïot pi ចុច ពីរ (deux points) ou យុគលពិន្ទុ You’kèr’lèr’Pone’tou en Pâli.

Signe utilisé pour accentuer la fin d'un mot en « ä» très aiguë et très très bref pour le groupe « Â », et en « èr' » très aiguë et très très bref. Donc beaucoup plus bref que les sons déjà étudiés avec Rrèr mouk et Bantä.

Exemples pour le groupe « A ».

Ex លក្ខណៈ Lèrkhanä’ = propriété d'un objet

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  +   ្ខ  ) = លក្ខណៈ 

Soit (Lo +  thïeung Khâ + Nâ + Tïot pi), se prononce Lèrkhanä’, puisque l’association ( )  forme le son « Nä' » très aiguë et très très bref.

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Nota : l'association d'une consonne du groupe "O" avec la consonne  donne le son "èr", comme dans les mots លក្ខណៈ Lèrkhanä’  ;  

Règle : une consonne du groupe "O", appartenant à un mot d'origine Pāli, lorsqu’elle est suivie de la consonne "" (), du groupe "Â", donne toujours un son en "èr".

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Ex សាធារណៈ Sathïr rronä’ = public, publique. 

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +   +  +   + ) = សាធារណៈ

Soit ( + srrä a + Tho + srrä ir + Rro +   Tïot pi), se prononce Sathïr rronä’, puisque l’association ( )  forme le son « Nä' » très aiguë et très bref.

Exemples pour le groupe « O ».

Ex : ធុរៈ Thou rrèr' = affaires / entreprises

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +  ) = ធុរៈ 

Soit (Tho + srrä ou' + Rro + Tïot pi), se prononce Thou rrèr', puisque l’association ( )  forme le son « Rrèr' » très aiguë et très bref.

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Ex : ភាវៈ Phïr wèr' = état / aspect.

Ce mot se construit de la façon suivante : ( +   + ) =  ភាវៈ


Soit (
Pho + srrä ir + Wo Tïot pi), se prononce Phïr wèr', puisque l’association ( + 
) forme le son « Wèr' » très aiguë et très bref.

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Attention : Lorsque les deux points ne sont pas accolés à une consonne, ils correspondent aux deux points d'énumération (citation, explication) de la langue française.